:La statue coulée dans l’or qui refroidit dans [son moule]
:Présente, du dehors, une nature argileuse.
:Ce que voyant, les êtres avertis enlèveront l’enveloppe extérieure
:Pour nettoyer la [statue en] or qui se trouve à l’intérieur.
+
:De même, voyant parfaitement que les souillures
:De nature lumineuse sont fortuites,
:[Ceux qui ont atteint] l’Éveil suprême lavent de leurs voiles
:Les êtres comparables à des mines de joyaux.
+
:Au fait de la vraie nature de la forme en or, brillante et pure,
:Confinée dans l’argile refroidie, l’orfèvre l’en dégage.
:De même, les omniscients, qui connaissent l’or pur de l’esprit apaisé,
:Enseignent-ils le Dharma pour faire disparaître les voiles
:en frappant « là où il faut ».
+
:Dans un lotus fané, parmi les abeilles,
:Dans la balle du grain, dans les immondices, dans la terre,
:Sous la peau du fruit, sous les guenilles, dans la matrice
:D’une pauvresse et dans un moule en glaise,
+
:Comparable à un bouddha, au miel, au grain,
:De même qu’à l’or, à un trésor, à un grand arbre,
:Une précieuse image, un monarque universel
:Et une statue en or,
+
:L’Élément des êtres, dit-on, n’a rien de commun
:Avec l’enveloppe des affections.
:La pureté naturelle de l’esprit
:Est telle depuis l’absence de commencement.
+
:Comme l’esprit est par nature luminosité, ils voient
:que les affections n’ont pas d’essence,
:Si bien qu’ils réalisent correctement la paix,
:l’inexistence ultime du soi de tous les êtres.
:À ceux qui voient la présence en tous de la bouddhéité parfaite
:car ils ont une intelligence libre de voiles ;
:À ceux dont la vision de sagesse a pour objet
:la pureté et l’infinité des êtres, je rends hommage.
+
:L’attachement, l’aversion et la confusion,
:Ainsi que leur vive émergence et leurs imprégnations,
:De même que les souillures éliminées
:sur les voies de vision et de méditation,
:Ou encore sur les terre impures et les terres pures :
+
:Voilà neuf groupes [de souillures] qu’illustrent
:Le lotus fané et les autres comparaisons,
:Mais les enveloppes des affections secondaires
:Présentent des millions et des millions de subdivisions.
+
:L’attachement et les huit autres souillures
:Sont disposés ci-dessus de façon à correspondre,
:Dans le même ordre, au lotus fané
:Et aux huit autres comparaisons.
+
:Les êtres puérils sont entachés par quatre
:De ces souillures ; les arhats par une,
:Les disciples [sur les voies avec apprentissage] par deux ;
:Et les sages [bodhisattvas] par deux souillures aussi.
+
:Devant un lotus, fleur née de la boue,
:On se sent toujours heureux.
:Mais cette joie bientôt s’évanouit,
:Comme la joie née du désir décline aussi.
+
:De même que les immondices sont répugnantes,
:Immonde est l’émergence [des poisons],
:Car elle est la cause dont dépend le désir
:De ceux qui lui sont attachés.
+
:De même que les richesses bien cachées
:Sont d’introuvables trésors ignorés,
:La [sagesse] spontanée des êtres est voilée
:Par la terre des imprégnations de l’ignorance.
+
:La croissance progressive du germe
:Déchire le tégument de la graine.
:De même, la vision du réel supprime
:[Les souillures] qui sur cette voie s’éliminent.
+
:Comme le regard de leur sagesse intérieure
:Sur l’essence des choses et leur diversité est pur,
:L’assemblée des sages qui ne régressent plus
:Possède d’insurpassables qualités.
+
:Une fois reliés à la voie des êtres sublimes,
:[Les arhats] ont vaincu l’essentiel – la croyance à l’individualité.
:Les objets que la sagesse primordiale élimine sur la voie de méditation
:Ressemblent, dit-on, à des guenilles ou des haillons.
+
:Les souillures présentes sur les sept terres [impures]
:Sont comparables aux souillures d’une matrice
:Et la sagesse non conceptuelle et parfaitement mûre
:À un [embryon] délivré de la matrice.
+